La Nouvelle Aquitaine communique sur sa volonté de soutien aux lycéens professionnels en mettant en valeur le lancement des Résidences pro à la villa Médicis à Rome. Si cette initiative est louable et sera fortement appréciée par les élèves et enseignants qui en bénéficient, elle ne concerne que quelques dizaines d’élèves de l’académie de Limoges.
Par contre, ce sont bien tous les élèves de sections professionnelles de l’académie qui ne peuvent bénéficier de manuels scolaires papier comme le SNUEP-FSU le demande depuis que ces manuels sont financés pour les lycéens des voies générales et technologiques. Le choix de financer les manuels scolaires papier donne entièrement satisfaction aux élèves, familles et enseignants des voies générales et technologiques, ce dont Monsieur Nembrini se félicite régulièrement. Alors que toutes les études indiquent que le temps passé devant les écrans par les jeunes est trop important, la région persiste à condamner les élèves de la voie pro aux manuels numériques et à ignorer les arguments pédagogiques des PLP .
Cette obstination est d’autant plus mal vécue que les problèmes informatiques que ce soit sur le réseau ou pour le dépannage sont importants depuis la mutualisation des équipes informatiques.
D’autre part, les PLP sont amers quand ils voient l’argent public de la région consacré à la remise à neuf des locaux de CFA privés quand de nombreux bâtiments de nos lycées sont dans un état vétuste : des bâches ont dues être installés au LP Saint-Exupéry à Limoges, des salles sont insalubres aussi bien au LMB de Felletin qu’au LP Cassin de Tulle par exemple.
Le chèque livre mis en place est une belle initiative mais le système d’attribution est très complexe pour nos élèves. Pourrait-il être simplifié ?
D’autre part, le SNUEP-FSU s’inquiète de la décision annoncée par la Région de supprimer la subvention accordée à la FAL qui permettait de pérenniser des emplois destinés à la diffusion de la culture. Cette décision est incompréhensible.
Concernant la carte des formations, elle concerne prioritairement le postbac et est une réponse immédiate aux conséquences de la crise. Dans l’académie de Limoges, le SNUEP-FSU n’observe aucune réflexion sur l’avenir. C’est encore la voie de l’apprentissage qui est privilégiée alors que La DEEP a signalée dans une étude que le taux de décrochage est supérieur en apprentissage par rapport à la voie scolaire dans les sections pré-bac. Les deux derniers présidents de la région Limousin avaient eu à coeur de préserver l’équilibre entre l’apprentissage et la voie scolaire. Ils avaient la volonté de structurer sur le territoire du Limousin une offre diversifiée pour les élèves sortant de 3e. Ce maillage territorial est préservé pour l’instant mais dans des conditions pédagogiques peu satisfaisantes dans certains de nos lycées professionnels ruraux. Le SNUEP-FSU observe que la formation initiale publique sous statut scolaire est délaissée. Pourtant c’est la qualité de cette formation qui peut donner à nos élèves sortant de 3e les bases nécessaires aussi bien à leur construction de futurs citoyens qu’à leur insertion réussie dans le monde professionnel. Le SNUEP-FSU dénonce la vision à court terme de cette politique dont l’objectif prioritaire est de satisfaire les demandes immédiates des entreprises.