Déclaration SNUEP-FSU à la CAPA du 21 janvier 2022

Cette année encore a été très difficile physiquement et moralement pour les enseignants. La communication du Ministre n’a pas respecté l’institution de l’éducation nationale. Le ministre a préféré livrer ses annonces de dernières minutes aux médias privés plutôt que de communiquer ses décisions aux premiers intéressés : rectorat, chefs d’établissement, personnels. Ceux-ci sont exaspérés et épuisés par la gestion de la situation par le Ministre Blanquer comme l’a montré la mobilisation du 13 janvier.

Le Ministre Banquer est totalement déconnecté de la réalité.  L’absence de prise en considération et de dialogue avec les organisations syndicales représentatives perdure voire s’amplifie. Comme nous l’avions malheureusement indiqué l’année précédente, nous assistons à un recul de la démocratie.

Le bilan de l’ « Ecole de la confiance », en particulier la transformation de la voie pro est catastrophique. Une des conséquences de cette politique est le manque d’enseignants : démission d’enseignants confirmés, recrutements en baisse. Les conditions de travail et le salaire rendent le métier de PLP de moins en moins attractif. Les PLP qui restent en poste assistent au délitement de la formation professionnelle initiale et sont très inquiets autant pour la formation des jeunes que pour les entreprises. Le problème du non remplacement des collègues dans notre académie impacte les conditions d’enseignement mais aussi les conditions de travail des collègues.

Lors de la précédente CAPA, le SNUEP-FSU avait demandé que l’administration transmette aux collègues un guide d’information concernant les carrières. Cela n’a pas été fait. Nous le regrettons et réitérons cette demande. De même, nous demandons que les collègues concernés par le rendez-vous de carrière reçoivent directement dans leur établissement le dossier lié au rendez-vous, accompagné de la procédure de recours. Il est inadmissible que les collègues aient à consulter Iprof pour avoir connaissance de l’appréciation finale. L’administration se doit d’informer les agents de leurs droits.

Les recours étudiés aujourd’hui montrent qu’il est nécessaire de déconnecter l’avis final rectrice de l’avancement accéléré. En effet, l’avis rectrice n’est pas en adéquation avec les évaluations primaires. Les collègues qui sont des évaluateurs professionnels ne peuvent accepter cette incohérence. L’absence de reconnaissance de leur valeur professionnelle est source de souffrance et de démotivation pour le métier.

Le SNUEP-FSU continue de dénoncer la procédure d’avancement de carrière et le fait que l’évaluation du 3e rendez-vous de carrière soit pérenne.