Les moyens affectés à la vie scolaire agitent le lycée Simone-Veil de Brive (Corrèze)

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant les grilles du lycée. © Agence Brive

Une intersyndicale s’inquiète de l’évolution des postes des conseillers principaux d’éducation. Le rectorat promet une rencontre avec la direction de l’établissement. 

Normalement doté de trois postes de conseillers principaux d’éducation (CPE), et confiant dans la création d’un demi-poste supplémentaire, dans le cadre du label internat d’excellence, le lycée Simone-Veil (1.100 élèves) a exprimé, mardi 12 avril, son « incompréhension » à la suite d’une annonce au conseil d’administration de l’établissement.

 » Il n’y aura pas de moyens supplémentaires à la rentrée », selon le représentant du Snes-FSU, qui a appelé à un rassemblement avec la CGT pour interpeller le rectorat.

Une seule CPE titulaire sur les trois

Selon les syndicats, cette annonce tombe plutôt mal : « Deux postes de CPE sont actuellement occupés par des remplaçants, ce qui n’aide pas à se projeter. L’un d’entre eux n’apparaît pas dans les postes ouverts à la rentrée. Il pourrait être occupé par un stagiaire », une personne fraîchement reçue au concours. La cinquantaine de personnels réunie hier devant l’établissement s’inquiète pour la seule CPE titulaire.

Le rectorat de Limoges confirme ce projet, insistant sur le fait qu’il n’est pas définitif. Il assure qu’une rencontre entre le secrétaire général et la direction de l’établissement sur cette problématique de la vie scolaire.

« Pas d’engagement » sur un demi-poste en plus

Selon le rectorat, l’établissement briviste se situe dans la moyenne académique en termes de ratio CPE/élèves. Il estime ne s’être jamais engagé à créer un demi-poste supplémentaire de CPE, en lien avec la création de l’internat d’excellence, même si un renfort est possible « pour faire vivre le projet pédagogique ».

Les syndicats insistent :  » L’équipe de la vie scolaire a besoin de stabilité », alors que l’internat (180 élèves) impose des astreintes et qu’en journée, il faut encadrer une quinzaine d’assistants d’éducation dans un établissement qui accueille des filières professionnelles, technologiques et générales, sans oublier les étudiants en BTS et l’accueil d’élèves en section sportive.

L’intersyndical n’est pas contre l’accueil d’un ou une stagiaire, « mais, cela demande un travail d’encadrement, une charge de travail supplémentaire même pour deux CPE ». 

Publié le 13/04/2022 à 17h09 (La Montagne)

Eric Porte