La FSU, avec la CFDT et FO, a décidé de boycotter le CSA concernant la carte des formations. Vous trouverez ci-dessous notre communiqué de presse.
Le 27 novembre 2024, une conférence régionale s’est tenue en Nouvelle-Aquitaine pour présenter la future carte des formations. La Région s’engage à rénover les plateaux techniques, tandis que l’État élaborera la carte en prenant en compte les recommandations régionales. Des outils d’analyse et de diagnostic utilisés pour établir la feuille de route des acteurs ont été présentés. Au total, 111 nouveaux projets et 46 nouvelles colorations de diplômes ont été proposés, avec une carte de formation conçue autour de deux concepts : travailler sur un budget constant et sur la modification des diplômes de niveau 3 (CAP, etc.).
La FSU a fait remarquer que cette carte manque d’évolutions significatives, se limitant toujours à compenser les ouvertures par des fermetures. Nous avons également souligné que l’approche adéquationniste, qui consiste à créer une carte des formations en fonction des besoins locaux, pourrait engendrer des inégalités entre les différents territoires.
Communiqué de presse de la FSU, UNSA, FO, CFDT
Le 28 novembre, le Conseil d’État annulait l’arrêté du 15 mars 2024 portant sur l’organisation des enseignements de mathématiques et français en Sixième et Cinquième par groupe de niveau. Répondant à plusieurs recours, il a donc donné raison aux organisations syndicales qui contestent depuis un an maintenant avec une majorité de personnels et de parents d’élèves cette réforme inégalitaire.
Le ministère s’entête pourtant car quelques heures après la décision des juges, il a adressé aux membres de Conseil supérieur de l’Éducation, de nouveaux textes qu’il entend présenter pour la séance des 11 et 12 décembre.
Les organisations FSU, UNSA, FO, CFDT dénoncent ce passage en force du ministère. La démission du gouvernement Barnier doit amener le ministère à suspendre toute décision qui brusquerait une nouvelle fois la communauté éducative.
La FSU, l’UNSA, FO, la CFDT ont donc décidé de boycotter le Comité Social d’Administration Académique (CSAA) de ce jour pour signifier à la rectrice que sur la forme et sur le fond, ce passage en force est inacceptable alors qu’une forte colère s’est exprimée par la grève jeudi 5 décembre. Elles appellent le ministère à faire preuve de sérieux et à respecter le dialogue social, d’autant plus que le contexte impose le temps des clarifications gouvernementales.
La FSU, l’UNSA, FO, la CFDT réaffirment qu’hier comme aujourd’hui, il est urgent d’abandonner l’ensemble des mesures « choc des savoirs », que nous refusons les jours de carence et la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie, qu’il est urgent de revaloriser les personnels et d’obtenir l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes, d’améliorer les conditions de travail de tous les personnels, et de conforter l’École publique en lui donnant les moyens de fonctionner, ce qui passe nécessairement par l’abandon de toute suppression d’emplois et, a contrario, par des créations massives de postes et une réelle campagne de titularisation.
