La réforme de la formation des enseignant·es et CPE (FDE) est imposée dans une situation budgétaire dramatique pour l’enseignement supérieur et dans une dynamique de reprise en main
du pilotage, des contenus et des modalités de la formation par le MEN via les rectorats. Dans ce contexte, elle va renforcer les inégalités sociales et territoriales en matière d’accès à la formation
et aux métiers de l’enseignement et de l’éducation.
En fonction des budgets, des volontés politiques, des stratégies, l’offre de formation pour les candidat·es et lauréat·es aux concours est inégale, que ce soit pour les modules de préparation
aux concours L3, pour les étudiant·es en licence PE, pour les lauréat·es et les non-lauréat·es au concours. Cela a pour conséquence une entrave effective au droit à la poursuite d’études et ne
favorise pas l’attractivité pour les métiers.
Le calendrier national très contraint et le manque d’informations mettent localement sous pression les équipes universitaires (enseignant·es et enseignant·es-chercheur·es), dans toutes
les composantes (INSPÉ, UFR…) : ils entravent lourdement le travail collégial et renforcent chez les collègues, un fort sentiment d’insécurité sur le plan professionnel. Face à l’injonction que
50 % de la formation soit assurée par des personnels EN, les formateurs et formatrices des INSPÉ s’alarment sur leur propre devenir et sur …
