Face aux critiques de plus en plus nombreuses concernant le réel impact de l’apprentissage sur l’insertion professionnelle et son coût prohibitif pour les finances publiques, la ministre du travail Catherine Vautrin a annoncé le 30 avril 2025 une énième réforme du financement de l’apprentissage.
Son premier objectif est « de mieux aligner l’offre de formation avec les réalités du marché du travail » et donc de recentrer la formation vers les métiers en tension et notamment sur les premiers niveaux de qualification qui seront priorisés. Le second est « de garantir la soutenabilité financière du système » dans un contexte de baisse de la dépense publique et donc d’en finir avec « le quoi qu’il en coûte » pour le développement de l’apprentissage.
Cette réforme, qui devrait se mettre en place très progressivement à partir de juillet 2025, ne remettra pas en cause les fondements de la réforme de la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel
(https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000037367660/). Ses impacts financiers limités ne se feront sentir qu’à partir de la rentrée 2026. Ce choix de calendrier permet de ne pas remettre en cause l’objectif d’Emmanuel Macron d’un million de contrats d’apprentissage signés d’ici 2027.